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Sur le chemain...

23 décembre 2006

Faut il tout essayer?

Voila une question qui m'as toujours harcelée...

On me dit d'ailleurs que je me pose trop de questions, que je perds du temps a réfléchir, pas assez à agir, qu'il est toujours plus
didactique de s'instruire par l'exemple et l'expérience. On est évidement plus convaincu des arguments de la vie pratique, on mesure plus l'importance des diffécultés, du prix à payer, et la satisfaction qu'on escomptait est réellement estimée.
Que de rêves chimériques et enivrants viennent se briser contre le mur de réalités. Mais alors, tout paraît plus clair, et aussi l'on devient plus réaliste, plus pragmatique et on souffre moins et attendre un bonheur irréel.
Oui, mais le prix à payer, la rençon est exorbitante...Il faut prendre des risques, et des chemins parfois sans sens de retour...des voies uniques.
Devrai_je essayer de satisfaire mon besoin sexuel, mon envie d'amour?

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12 décembre 2006

A la croisée des routes

Voila, je suis très heureux de pouvoir aujourd’hui créer un espace privé où je puisse écrire mon expérience et la revivre en l’exprimant à ma manière. Je vis une vie qui ne me plait pas, ce n’est pas du tout originale j’en conviens ; mais j’ose espérer qu’en la partageant avec d’autres, je puisse recevoir non pas des encouragements, des marques de compassion, ou pire, de pitié (je ne mérite d’ailleurs aucun de ces sentiments), mais je voudrais tout simplement mettre sur « papier » mon état d’esprit, mes réelles colères ou mes marques d’espoir et de courage. Ainsi je veux avoir sous mes yeux mes différentes réflexions, qui forcément, après une expérience particulière, ne sont pas objectives, mais qui mises l’une au côté de l’autre, peuvent résumer ma personne et ma façon d’agir.

Je suis quelqu’un de très exigent avec moi, ce qui est en contradiction avec mon parcours dans la vie, quelque soit le domaine où je me suis investis. Mais j’essaye souvent de ne pas me victimiser et de me forcer à voir mes qualités pour essayer d’avance, de vivre en harmonie avec moi-même. Mais je reste persuadé que je n’arriverai pas à me donner complètement dans cette vie si je ne répond pas à une question monstrueuse de banalité et de difficulté, une question qui a été créée avec l’être humain, et qui sera sa hantise pour l’éternité.

Pourquoi suis-je sur terre ? Pourquoi vivre pour mourir ? Est ce qu’il existe une vie après la mort ? et ma place sur terre découlera de toutes ces questions.

A me voir écrire des choses aussi naïves, on penserait alors que je suis un adolescent en crise pubertaire et existentielle, que cela me passera, et que c’est une étape fondamentale et passagère que vie chacun pour former sa personne.

J’ai 27ans, et donc je fais une crise d’adolescence sur le tard !

A dire vrai, sur plusieurs points, je ressemble aux adolescents. J’ai été un bon exemple de sagesse jusqu’à maintenant, j’ai obéit à mes parents, j’ai bien travaillé à l’école, j’ai respecté ma religion et je m’y suis investi, j’ai cru au bien et au mal et sur la nécessité de la bonté de l’être humain, je n’ai jamais touché d’alcool ou de cigarette… et je suis puceau.

Tout cela fait de moi peut être une exception, mais je n’ai pas l’exclusivité d’une telle description. Rajoutons à cela que je ne suis pas assez intelligent pour l’avoir fait par conviction solidement bâtie, ni assez bête pour me laisser faire sans résistance, on voit alors, que j’ai vécu une vie tête baissée sans lever mes yeux pour voir l’horizon.

Voila, je ne me relie pas…je voudrais croire que je vais continuer à écrire sur moi, pour moi, et peut être pour que les autres me lisent et réagissent à ma vie…

Je fini aujourd’hui par mettre la lettre que j’ai écrite à un ami et qui résume la détresse qui m’envahit ces derniers jours.

"Salut,

Je t’écrit après plusieurs jours d’absence, juste pour demander de tes nouvelles…

Je me suis connecté des fois, même le soir, en espérant te trouver, mais tu n’étais jamais connecté au même moment que moi.

Içi, loin de chez moi j’ai beaucoup réfléchis, beaucoup pleuré aussi, je ne sais plus où j’en suis.

J’arrive plus à me motiver pour vivre, je ne trouve ma place nulle part dans ce monde…j’aurais pas dû choisir peut être des études aussi longues, parce que le fait de ne pas travailler aussi me fait croire à mon inanité, et je devient inaccessible à tout raisonnement.

Je n’arrive pas à comprendre comment le fait d’être heureux me rend coupable envers Dieu et les hommes ; je ne fais pourtant de mal à personne, je me suis tenu tranquille pendant 12 ans de ma vie, je me suis trouvé le courage d’être sage, mais jamais celui d’être heureux. J’ai toujours fait exactement ce que Dieu et la société attendaient de moi, tout le monde s’en trouve heureux et me cite comme exemple. Je suis même assez chanceux pour ne pas être parfait aux yeux des autres ce qui m’évite les jalousies… Tout le monde m’aime…mais je ne m’aime pas.

Mais les gens veulent de moi que je continue ainsi, ils sont heureux et rassurés…Ils ne sont pas intéressés par connaître le vrai moi, non ! Ils me combattraient, et tout aussi simplement, je passerai du « bon exemple » au « mauvais exemple ». Celui qui appartient à ceux qui, à cause d’eux et de leurs péchés, Dieu est en colère contre les hommes, et ne fait pas tomber la pluie, ou bien laisse les hommes mourir dans les guerres et la famine… c’est donc, moi, et mes semblables qui font que le genre humain est plein de folie et de dépravations.

Finalement, je n’espérais rien dans la vie qu’un sentiment…celui de l’amour, celui de trouver quelqu’un qui me dirait que je suis quelqu’un de spécial pour lui, presque indispensable, qui m’appellerait 3 fois par jour au téléphone, qui voudrait me voir tout le temps, qui me prendrait dans ses bras, me dirait qu’il me veut et me désire...

Pathétique, hein ? et ben, les autres ont le droit de l’être, oui…tout le monde veut parfois vivre quelques instants dans sa vie loin des informations de Al Jazeera professant la chute prochaine du monde islamique et des arabes, et loin des images de guerres ou de d’enfants squelettiques qu’on voit, à l’écran ou dans nos rues ! et sachez, vous autres bien-pensants que c’est bien grâce aux moments durant lesquelles vous vous évadez de tout cela dans les bras de vos bien-aimés que vous arrivez à vivre et à survivre.

Mais moi…non, je dis absolument « changer »… Va voir un psy, mon ami…va voir qu’on te change ta cervelle, qui est malade ne te déplaise…malade d’aimer ce qu’il ne fallait pas parce que tu as mal tourné…et les plus indulgents me diront que ce n’est pas ma faute, non…que c’est un problème « psychiatrique » une déviation, ou bien, une pathologie hormonale….mais non génétique, ça non, car cela la supposerait inchangeable…évidement, ils n’ont pas besoin de preuve scientifique pour cela…non, il suffit de savoir que comme cela « n’est pas naturel » pour en être sur, et qu’il faut changer le patient.

Oui, je sais que l’hypnose ou des techniques psychiatriques peuvent changer ma tête…rien n’est plus accessible qu’une tête qui a mal, qui fatigue et déprime…c’est ce que j’appelle « une conscience réceptive »…pas mal trouvé…cette tête là, tu peux tout faire avec : lui faire haïr le chocolat et aimer le café, la convaincre qu’une mouche est dangereuse et qu’une vipère est inoffensive… cela ne prouve pas pour autant qu’elle était cinglée avant ces manipulations de la conscience et que, comme elle a changée, elle était folle avant.

Moi aussi, on pourrait me changer oui, manipuler mes goûts pour rentrer dans les critères…mais cela n’aurait pas prouvé que je fusse détraqué avant ou contre nature…si je change, c’est parce que je souffre d’exclusion et que je ne voulais plus souffrir….

Mais voila, je ne veux plus d’un bonheur de quelques années pour une éternité d’enfer…et c’est ce qui m’est promis si jamais je vis comme ma tête fonctionne actuellement…

Voila, où j’en suis…après des questions d’adolescent me harcèle l’esprit « Dieu existe-t-il ? Me hait t il ? Pourquoi avoir rendu interdit un sentiment d’amour qui pourtant existe chez les autres créatures ?.... » ….Dire que c’est maintenant que je me pose ces questions…c’est bien tard peut être, mais j’en suis arrivé à un point d’être fatigué de m’obliger à tout dans cette vie…tout pour moi est obligations, je ne fais rien par plaisir ou penchant naturel…

Rien…et je vous dit, messieurs qui croyez en votre supériorité d’esprit, c’est juste parce que vous avez une satisfaction charnelle et sentimental, un peu d’amour et de partage dans votre vie que vous y arrivez…sans cela, votre courage s’effritera et votre résistance fondera comme la cire d’une bougie allumée…et vous vous laisserez périr par le feu de votre cœur, qui n’acceptera alors aucun compromis, aucune obligation…il se fermera à tout, et vous vous découvrirez un monstre d’égoïsme blottis en vous, qui s’il n’a pas un minimum de satisfaction, sortira de sa cage avec toute sa haine, sa rancœur et son insensibilité aux autres et à leurs malheurs, puisque personne ne s’occupe de lui, même pas un peu…

Je me lasse de m’interroger et de devoir vivre ces questions tous les jours…j’ai interrompu ma vie pour réfléchir, pour savoir quoi faire, je l’ai fait deux fois, et j’ai choisi le chemin de la soumission, je n’ai jamais eu que ce courage ou cette lâcheté, je ne sais plus comment l’appeler…

Et maintenant, que vais je choisir ? Même la mort n’est pas un choix possible, il n’y a que l’affrontement…celui de s’obliger et vivre dans sa propre haine et l’amour des autres, ou vivre comme on est et dans la haine des autres…mais surtout, dans la haine de Dieu..."

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